LE DELIT DE FAUSSE NOUVELLE CONTRE MABANKOUD?
LE DELIT DE FAUSSE
NOUVELLE :
Une incrimination inopérante
contre l’écrivain
ALAIN MABANCKOUD au CONGO BRAZZAVILLE ?
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Dans un ETAT
dit Démocratique, il est fort établi , disait SIMONE VEIL « que les institutions démocratiques peuvent être critiquées et que, les juges par
exemple, ne doivent pas avoir le cuir trop sensible car, ils ne peuvent
échapper au débat démocratique, rude par définition » et ce faisant,
tout citoyen doté de capacités d’interprétation et d’analyses, peut se
permettre de donner un avis sur une
situation, sans pour autant être animé du désir
intentionnel, de présenter comme vraie, une fausse information ou
d’intenter à la paix en tant que telle .
La
notion de fausse nouvelle est prévue dans l’article 27 alinéa 1 de la
loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse et l’article L97 du code
électoral . Cette infraction exige la réunion de 4 éléments à
savoir : la publicité ; le
caractère faux de la nouvelle ;
l’intention de trouble à la paix et l’intention coupable (1) et,
tous les citoyens du CONGO BRAZZAVILLE et leurs amis réunis au sein du concert
des nations démocratiques, ne sont animés
de telle intention , nous semble t-il, aux fins de troubler
la paix publique et, notre condisciple MABANCKOUD le sait aussi, et que,
toute procédure le visant au titre
d’infraction de fausse nouvelle, ne pourrait que paraitre inopérante .
AU PRINCIPAL : SUR LA
RECUSATION DE l’INFRACTION DE FAUSSE NOUVELLE CONTRE ALAIN MABANKOUD.
De la CTE (
commission technique de l’élection) érigée par les plate -formes FROCAD-IDC, en passant par l’UNION
EUROPEENNE et tous les réseaux sociaux notoires, il a été fort établi, une
présomption irréfragable basée sur la
coupure des communications pendant 4 jours , durant le scrutin du 20 mars
dernier, les intimidations ici et là contre les candidats de l’opposition et
que sais-je, que le 2éme tour de ce scrutin devrait opposer seuls les candidats de l’opposition ( sommés
et ordonnés de nos jours, de reconnaitre
la victoire du président sortant) ; il est aussi présumé, apodictiquement,
que ce scrutin, n’était pas en odeur de sainteté avec les mécanismes
internationaux de suivi et d’organisation , c’est ce que dénonce notre
condisciple MABANCKOUD, qualifiant cette élection de petite vérole ainsi que d’autres compatriotes avérés , connus ou
inconnus .
La notion de
fausse nouvelle, ne doit en aucun moment, se comparer à la fausse information
ou au délit d’initié consistant à répandre
dans le public ou par des voies et moyens de presse quelconque, des informations fausses ou tromperies sur les perspectives de
la situation d’un émetteur dont les
titres sont négociés.
Il n’y a pas
à notre humble avis, publication, diffusion, reproduction par quelque moyen que ce soit, de nouvelles
fausses, de pièces fabriquées, falsifiées, mensongèrement attribués à des
tiers, lorsque, faite de mauvaise foi, aux fins de troubler la paix.
Dans la
perspective de poursuite contre ALAIN
MABANKOUD par le ministère public CONGOLAIS, il aurait fallu que ce dernier
puisse avoir plusieurs visages, lui permettant de mener une prospection
subséquente et sérieuse comme le serpent
de la légende amazonienne, portant sur ces écailles, les yeux de ces
victimes . A contrario, invitation sera faite à l’organe de poursuite du CONGO
BRAZZAVILLE, de mieux se pourvoir et, ainsi qu’il en avisera.
B/
SUBSIDIAIREMENT : cette
infraction de fausse nouvelle, aurait pu connaitre une véritable clarté ,
si la cour constitutionnelle , en sa qualité de juge électoral, n’avait pas
montré ses limites dans la distinction des jours ouvrés et non ouvrés, aux fins de réception
d’un recours contentieux ; elle a rejeté IN LIMINE LITIS, un recours incontestable sous la forme et
certainement aussi dans le fond, vu la publicité des incidents multiples constatés pendant l’élection du 20 mars dernier et, donnant raison à la
maxime : « NEMO JUDEX SINE
LEGE » c'est-à-dire, on ne saurait parler de juges, là ou il n’y a pas de
lois à appliquer., la légalité interne
et externe ( vice de forme et procédure ; incompétence ;
violation de la loi et détournement de pouvoirs) faisant jurisprudence .
La
procédure évoquée dans les présentes écritures
est inopérante et, notre condisciple ALAIN MABANKOU, doit être renvoyé des fins des pré poursuites.
(1)
TGI de paris, 17éme chambre, 10 juin 1997, agent
judiciaire du trésor C/ CHARPENTIER ; cour de cassation ; ch crim, 7
novembre 1963, 62-92-445).
Par ADDCF
Association de défense
des droits des Congolais en France
Le Président.
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