ARMEE FRANCAISE ET LE 15 AOUT A BRAZZAVILLE CONGO
Réminiscence sur l’intervention de
l’armée Française
Par le général KERGAVARAT auprès du
Président
FULBERT YOULOU au titre du 15 aout 1963
A toutes fins utiles.
La nuit du
14 au 15 à été calme.
Vers 8
heures du matin ( 15 aout), des
manifestants se dirigent de BACONGO vers le palais en réclamant
la démission du Ministre
NZALAKANDA ;
L’Abbé
revenant sur sa décision de la veille de
recevoir de l’union des syndicalistes,
ne veut recevoir que Monsieur OCKYEMBA seul ; celui-ci refuse.
Vers 8heures
30 un mouvement de masse s’organise à POTO-POTO
en direction du palais. Avisé de
ce fait, le Président YOULOU accepte vers 09 heures de recevoir OCKYEMBA
et les syndicalistes . Mais, vu les atermoiements et les manœuvres de l’Abbé
YOULOU, les syndicalistes refusent tout
contact avec lui et marchent sur le palais avec un PROJET de GOUVERNEMENT en poche.
Les insurgés
menacent d’enfoncer les grilles du palais.
A 10 heures,
le général KERGAVARAT ( représentant
l’armée Française au CONGO), se rend
auprès de l’Abbé YOULOU, lui propose de se réfugier à l’Ambassade de France. Devant son refus ,
une compagnie Française est chargée de sa protection. La foule grossit devant
le palais ; le général se rend à nouveau auprès de l’Abbé YOULOU vers
10heures 30 ; l’Abbé et Monsieur OPANGAULT qui est rentré d’un voyage à
l’étranger, se constituant prisonnier, refusent tous les deux de se mettre sous
la protection à l’Ambassade de France. Le général donne alors l’ordre au
capitaine commandant le détachement
Français de protection et, en présence des deux intéressés , de les
évacuer de force, en cas de danger.
Vers 13
heures, l’Abbé , après entretien
téléphonique avec le général DE GAULLE( qui n’a pu joindre Monsieur FOCCART
après plusieurs tentatives, ce dernier se trouvant en vacances) , l’Abbé remet
sa démission entre les mains des
officiers de l’armée congolaise qui
forment un comité insurrectionnel dirigé par le capitaine MOUNSTAKA et
MOUZABAKANI ( qui devront constater la vacance du pouvoir et faire jouer les
dispositions constitutionnelles). L’Abbé
reste sous la protection de ce comité et, expédie les affaires courantes.
REF/ DAM ( Direction des Affaires
Africaines et Malgaches du quai d’orsay,
Ministère des affaires étrangères France
No 323 QONT / 11
Par ADDCF
Association de défense des droits des
Congolais en France
Présidence
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