lettre de Démission de Aloyse Moudileno-Massengo
Lettre de DEMISSION de Aloyse MOUDILENO – MASSENGO comme 1er Ministre
( 05 aout 1972)
TRANSCRIPTION
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Monsieur le Président,
J’ai attaché
beaucoup de soin à vous tenir régulièrement informé sur l’évolution de mon état
de santé . C’est ainsi que je vous ai transmis dans le cours de ce mois, des vestiges concernant l’éventualité de mon retour et
reprise d’activité . Or, dans deux dépêches successives et transmises à notre
ambassade à paris, DIPLOBRAZZA (
dont les compétences , sauf erreur de ma part, sont hautement étrangères
aux affaires de la médecine) semble,
prendre des avis autorisés à son aise .
Alors que
par des lettres officielles référencées 00784/PR-cab-A30—25b du 02 novembre 1971 et
0908/MFB-4-DFA adressées au ministre des finances et au directeur
des finances ( bureau des passages), les modalités de mon départ et séjour en
Allemagne, furent posées .
Oui , :
Monsieur le Président, vous le savez, vous l’avez su : j’étais encore sur
le lit de l’hopital , lorsque la campagne
, lorsque la pollution a
commencé ; chacun de bonne ou
mauvaise foi, dans l’une comme dans l’autre hypothèse, en pleine impunité,
librement, sans être démenti : pour les uns, j’avais fui à l’est, pour les autres, en occident et, plus
précisément en Allemagne fédérale ; pour d’autres, le gouvernement était
sans nouvelles, de direction connue de moi……etc.
Puisque ca
continu, je crois que nous sommes parvenus , vous à BRAZZAVILLE et moi ici, à un point de non retour. A ce titre, même ma présence physique que l’on réclame pour administrer la preuve
contraire aux factieux , n’y ferait
rien . I l est des cas ou le doute
subsiste, même après la découverte de la
vérité .
Ainsi,
atteint en retour par des vagues de méfiance, je ne me sens plus assez
d’assurance morale et d’optimisme pour reprendre la place que j’ai laissée.
Elle a été délibèrement éclaboussée pendant mon absence, afin qu’au retour, je
m’asseye sur de la boue.
C’est pourquoi, dans l’intérêt de la marche régulière des institutions et, sans atermoiements , je
décide de vous débarrasser d’un vieux
souci en vous présentant ma démission des postes que j’ai occupé jusqu’ici au sein du conseil
d’état ( Gouvernement).
Croyez
monsieur le président, que je prend cette décision après mûre réflexion et, la
signe d’un cœur calme, malgré l’injustice
des circonstances dans lesquelles je la prends.
Je ne crois pas en effet, que par cette décision,
j’apporte un trouble quelconque au
fonctionnement des institutions Car, aux termes des derniers textes
réorganisant votre cabinet, on peut se
demander ce qu’est devenu un département ministériel. En effet, le journal Etumba dans le numéro 242 du 20 au 27 mai 1972, il est précisé :
« dorénavant, le cabinet du
chef de l’état est un organe d’études, de liaison politique et administrative
et de commandement ; il coordonne toutes les activités des services de la présidence du conseil
d’état ; il assure la liaison entre le président et les départements
ministériels » .
Je ne demande rien au gouvernement, comme je ne
regrette pas, n’avoir , à l’instar d’autres, profité de la politique pour m’injecter dans la fonction
publique avec haut indice et échelon ; j’ai
été victime d’un travail de pollution, d’une campagne de soupçons, d’un procès
d’intention, des efforts d’imagination, de spéculation et de gravitation
vertigineuse autour des thèmes imbéciles
et faciles comme : trahison ; fuite à l’étranger ; acte
de tribalisme ; vente à l’impérialisme
et certainement détournement de fonds si j’avais eu à gérer un
département financier.
Jusqu'à quand,
notre révolution continuera t’elle a perdre par sa faute , ses militants ?
Elle a dévoré plus de citoyens que la prétendue réaction.
Signé : Me MOUDILENO
MASSENGO ALOISE
Vice président du
conseil d’état
Garde des sceaux,
ministre de la justice
Voir : pages 238 à 244 de son livre intitulé :
« escroquerie idéologique ; au grand drame national ; éditions
maison neuve, 1975 ; paris .
Par
ADDCF
ADDCF
Association de Défense des Droits des
CONGOLAIS en France
Le président .
NB/ Il existe 3 objets dans l’étude de la vérité :
-
L’un
consistant à la découvrir, quand on la cherche ;
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L’autre
consistant à la démontrer quand on la possède ;
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Enfin,
le dernier consistant à le discerner d’avec le faux, quand on l’analyse .
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