Le Crime de haute trahison en Droit



LE CRIME DE HAUTE TRAHISON EN DROIT
UNE NOTION LARGEMENT IMPRECISE, faute de QUALIFICATION légale,
                                à toutes fins utiles
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En FRANCE comme en AFRIQUE Francophone et au CONGO BRAZZAVILLE en l'occurrence, , il est prévu une haute cour de justice, compétente pour juger les crimes de haute trahisoncommis par le président de la république, dans le cadre de ses fonctions, à la suite de manquements graves des pouvoirs que lui donne la constitution .

Cette notion a existé en FRANCE au cours de plusieurs époques jusqu' a la constitution du 04 octobre 1958 . Au CONGO BRAZZAVILLE , ce sont les articles 152 à 156 de la constitution du 20 janvier 2002 qui font mention de la compétence d'une haute cour de justice , sans malheureusement en donner une définition ou des faits constitutifs .
Il s'agit en réalité d'une infraction politique dont la plénitude de la procédure d'accusation reste impossible, faute de véritable définition des faits constitutifs .

 Pour la doctrine , le crime de haute trahison reste un crime politique consistant pour le président à abuser de sa fonction par une action contraire à la constitution ; pire il peut s’agir d’un manquement grave  d’ordre politique  aux objurgations de sa fonction. La haute trahison reste donc, une notion politique  non légalement définie  et, ne pourrait satisfaire  au principe de la légalité des délits et des peines ; elle risque aussi d’absorber  tous les crimes et délits prévus dans le code pénal .
En effet, la révision du code pénal de 1832 en FRANCE, a fait disparaître la notion de crime pour haute trahison ; dans l'ancien code pénal, cette infraction était punie de la peine de mort en cas d'espionnage, attentat ou complot, usurpation de commandement. S’arroger d’un pouvoir qu’il ne tient pas de la constitution , atteinte à la dignité de sa fonction .



Le terme qui semble faire éclosion à ce jour est celui de manquement grave aux devoirs manifestement incompatibles avec l'exercice du mandat . Ainsi, diluée ou amplifiée au contraire par la nouvelle rédaction de l'article 68 de la constitution du 4 octobre 1958, la notion de haute trahison peut se relier à celle d'empêchement et de vacance de pouvoir . Au surplus, le même article 68 de la constitution de 1958 en France, n’apporte aucune indication  quant à la qualification légale de la notion de crime pour haute trahison ;

On peut citer comme exemple de haute trahison : RAOUL SALAN et EDMOND JOUHAUD pendant des crimes commis en janvier 1961 à ALGER, le maréchal PETAIN et PIERRE LAVALpour avoir orienté le régime de vichy à la collaboration ;
cependant, l'acte qui mérite la qualification de haute trahison est un crime qui consiste en une extrême déloyauté du président à l'égard de son pays  et souvent , on se perd en conjecture , aux fins que cette notion puisse avoir des faits constitutifs, ce qui est fort dommage .

Le principe de la légalité des délits et  des peines repose sur la maxime  : nullum crimen nulla poena sine lege autrement dit, il n 'y a ni peine ni infraction sans texte légal et, force est de constater qu'au delà de toute conjecture , il n'existe pas de lois qui prévoient cette notion de haute trahison .

EN FRANCE, le commission de réflexion dite commission AVRILet composée des juristes comme guy CARCASSONNE, didier MAUS, francois LUCHAIRE , hélène GASSEROT et pierre TRUCHE , a dans son rapport et en relation avec l'article 68 de la constitution, mis en relief , la protection de la fonction de chef de l'état avec une irresponsabilité dans l'exercice de ses fonctions .
La notion de crime pour haute trahison reste une présomption juris tantum , simple, contestable, non apodictique et non irréfragable et, reste dépourvue de faits constitutifs .
La haute trahison reste une notion imprécise.
Ceci ne constitue aucunement une défense des institutions constitutionnelles pendantes, mais un simple rétablissement de la vérité de LAPALIS au sens stricte du droit positif . Ce faisant, nous devons tous être esclaves des lois comme disait CICERON si nous voulons parvenir à la liberté de juré .
Merci de me croire .
Par Me  louis aimé MPASSI
ADDCF
Association pour la Défense des Droits des Congolais en FRANCEb


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